Dernière mise à jour le 6 avril 2021
Extrait du Manuel pratique de psychoénergétique chinoise de Lou Yan
(CHAP 4, p.460 à 464)
Regardons le rapport entre notre niveau d’énergie, notre lien à la profondeur et les effets sur notre capacité relationnelle, de façon imagée.
Dans le schéma ci-dessous, la conscience est représentée par une ligne qui parcourt, dans le temps et l’espace, un
trajet entre le centre (l’Être intérieur) et le cercle. Au-delà du cercle, la conscience est extérieure/éloignée du lien à l’Être.
Ce cercle délimite l’espace où la conscience bénéficie de l’intuition juste de sa souveraineté. En gravitant dans le cercle, les décisions sont en relation avec le positionnement juste, l’intention juste et le contact juste avec les mondes intérieur et extérieur. Nous l’appelons le premier cercle d’éveil, notant ainsi que l’éveil est une posture naturelle de la conscience en relation avec la profondeur. Dans cet état naturel, l’usine énergétique est à son plein potentiel pour la réalisation du corps spirituel et les processus d’homéostasie.
Une cause de gaspillage énergétique est due aux kystes énergétiques venant soit d’accumulation d’énergie cinétique, soit de manque d’énergie. Ils peuvent d’être d’origine émotionnelle, venir de chocs physiques ou de mémoires diverses, souvent refoulées.
Cela crée des zones d’inconscience inaccessibles et nourrit des programmations inconscientes, du non-conscient. Une autre cause de gaspillage d’énergie est l’identification à ce que l’on n’est pas, à notre conditionnement. C’est un phénomène complexe et paradoxal. Il en résulte des tensions et l’amorce d’une carapace empêchant le déploiement naturel de son énergie.
Ensuite, les barrières énergétiques intrasystémiques provoquent des dysfonctions des Merveilleux Vaisseaux et des cinq éléments.
Ces barrières énergétiques créent également des kystes énergétiques qui consomment énormément d’énergie. Cette consommation d’énergie disperse notre capacité d’attention et de concentration. La conscience se met à fluctuer dans des zones extérieures au Soi. Les influences extérieures sont prises pour soi. Il y a une limitation de sa réalité.
À cause de ces gaspillages énergétiques, nous incluons dans notre champ de conscience des mémoires qui ne nous appartiennent pas.
Le manque d’énergie nous coupe de la conscience, de ce qui est notre réalité. En conséquence, des injonctions familiales ou éducatives, voire des égrégores de peurs, de tristesses sociétales, d’informations
planétaires viennent polluer et déformer notre réalité.
Je m’explique. Par manque d’énergie, il est impossible de se détendre, de réaliser un deuil, de lâcher prise ; le tonus est perturbé et une carapace se forme afin de maintenir une cohérence de notre “patatoïde”, des aspects hétéroclites de la personnalité.
80% de l’énergie élaborée est gaspillée en tensions physiques et psychiques. Le phénomène des fluctuations de la conscience rigidifie l’ego parce qu’il maintient des zones d’irréalité.
La personnalité n’est plus représentée par une sphère (qui résonne de façon juste avec ses relations et qui conserve l’énergie) mais par une forme composite qui nécessite une chape très importante pour maintenir la personnalité dans une réalité cohérente : un patatoïde.
Lorsque le psychisme est en tension, par un mode de vie trop éloigné de la nature et de ses rythmes, une recrudescence d’anxiété arrive. De nos jours, le stress est traité médicalement comme une maladie, retirant ainsi toutes les chances de pouvoir participer à la résolution consciente des conflits qui le sous-tendent. Pourtant, l’homme s’est toujours construit grâce à une peur viscérale de la mort, de la nature et des dangers qui le menacent. Les épreuves font grandir la conscience.
Les maladies et tensions ne sont donc pas une fatalité mais le résultat d’excès et d’irresponsabilité ; elles sont à écouter pour pouvoir évoluer. La principale cause des tensions est un émotionnel mal géré dans un corps qui se contient, une voix qui voudrait dire sa véritable nature et qui se plie malgré tout à un conditionnement. Geste enfermé dans une carapace musculaire, l’activité s’éloigne de la spontanéité de l’enfance pour devenir de plus en plus rétrécie. L’éducation est remplacée par un carcan de lois apprises, un conditionnement imposé à l’inconscient afin de donner à tout prix une forme cohérente à la personnalité…
Le prix à payer pour ce formatage, ce masque plaqué sur le visage par nos parents et nos éducateurs, pris finalement pour le sien, est l’enraidissement dans une camisole de force qui protège tant bien que mal des émotions mal vécues. La réalité consciente perd pied, sans base, et s’éloigne vers un monde illusoire de peurs et de désirs. Ce mal-être est tellement chronique dans nos sociétés qu’il est devenu la norme.
Ainsi, la civilisation de l’image se substitue à la civilisation de l’Être. Devenir son propre thérapeute, c’est parcourir le chemin à rebours, observer les tensions et les dissoudre pour retrouver sa dignité, son état naturel.
Notre personnalité “patatoïde” choisit judicieusement un autre “patatoïde” qui s’emboîte bien avec le sien. Ils sont complémentaires, donc cela peut durer un certain temps. Mais si l’un des deux décide de travailler sur lui pour redevenir sphérique, pour retrouver un état naturel, moins dépendant de ses conditionnements, injonctions familiales, tensions, etc., son partenaire ne le reconnaît plus !
Il n’y a plus de complémentarité et plus d’association positive des “patatoïdes”. Par contre, si les deux font le travail, ils redeviennent, au mieux, tous les deux sphériques, et de nouveau, il y a une résonance possible en lien véritable avec la profondeur de chacun.
Même en l’absence de choix et de liberté véritables, le théâtre de la vie s’organise autour des circonstances permettant de devenir ce que l’on est véritablement. Il va mettre en place des relations humaines afin que nous comprenions comment ne pas refaire toujours les mêmes erreurs.
Grâce à la psychoénergétique, associée à des pratiques en conscience et un travail sur soi sérieux, les
prises de conscience sont plus faciles et peuvent éviter des années de psychanalyse !
Quelles que soient ses difficultés dans les relations, fonctionnant en miroir, peu à peu, répétition après répétition, l’homme automate placera sur son chemin immanquablement les mêmes problèmes, qu’il devra résoudre autrement en sortant de son conditionnement et en allant vers sa véritable nature…